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Article publié le 2 août 2023.

Observatoire interne 2023

Une réunion de présentation du bilan de l’observatoire interne version DGCCRF - qui se trouve être une extraction de la version ministérielle - réalisée par IPSOS, s’est tenue le 27 juillet sous l’égide de notre directrice générale.
L’enquête a été menée de janvier à mars 2023, soit pendant le mouvement de mobilisation contre la réforme des retraites ; 40% des agents de la DGCCRF ont répondu et le résultat est sans appel et pire que dans toutes les autres administrations de BERCY (DGFIP, DGDDI) .

L’état d’esprit de nos collègues se résume en quelques mots : Désabusés, inquiets, fatigués et en colère. Et ce à des proportions inquiétantes. Voici in extenso les conclusions de cet observatoire :

« L’état d’esprit des agents de la DGCCRF sur cet Observatoire interne est marqué par un mix d’inquiétude et de désabusement face à un avenir plus que jamais incertain pour la Direction (transfert des missions SSA, vacances du poste de Directeur Général notamment) et de fatigue face à la charge de travail difficilement gérable par les équipes et ses conséquences sur leur qualité de vie au travail comme sur la qualité du service public fourni.

 Après deux années d’amélioration des indicateurs de dynamique globale et d’engagement au sein de la Direction, les perceptions se font bien plus critiques :

 Les changements sont perçus à nouveau comme trop rapides par 41% des agents (+16 points vs. 2022)

 Ils ont le sentiment plus 69% que la DGCCRF n’évolue pas dans le bon sens (+10 points vs. 2022)

 En plein mouvement social contre la réforme des retraites, 48% jugent que les agents autour d’eux sont davantage prêts à participer à des actions revendicatives, soit + 29 points vs. 2022.

 Tout cela impacte leur engagement : fragilisant avant tout leur motivation au quotidien (diminue : 53%, + 5 points vs. 2022) et leurs anticipations sur l’avenir (optimisme sur leur propre avenir au sein de la DGCCRF : 25%, - 6 points vs. 2022). La relation au Ministère (80% satisfaits) et à la Direction (80% fiers d’y travailler) demeurant très solide. »

La directrice générale a acté ces résultats préoccupants en indiquant vouloir en tenir compte dans l’élaboration de son plan stratégique de la CCRF qui sera discuté également avec les syndicats.

Elle a annoncé qu’un questionnaire à destination de tous les agents serait diffusé afin de recueillir des pistes de travail.

Les organisations syndicales ayant unanimement pointé l’absence de données concernant les laboratoires du SCL, sous le visa de Mme LACOCHE, la représentante de l’institut IPSOS s’est engagée à fournir une étude sur le SCL en extrayant les données qui sont globalisées dans l’observatoire interne de BERCY.

La DG s’appuiera également sur les principaux enseignements 2023 énumérés par l’observatoire :

"- La première attente du corps social est aujourd’hui d’être rassuré sur l’avenir, les orientations de la Direction, la pérennité des missions : c’est la première priorité remontée dans les questions ouvertes par les équipes (44% des verbatim). Les agents ont une assez bonne vision du précédent projet stratégique (connu par 54% des agents) mais fait-il toujours sens dans le contexte actuel ?

Ils se sentent au global moins bien informés sur les projets et réformes (38% bien informés en recul de 6 points, avec sur les départements : 33%, - 8 points et sur le SNE : 28%, -24 points, un niveau d’information encore plus fragile) et ne sont que 15% à se sentir acteurs des changements (49% seulement des A+, 25% à peine au sein de la DG). Ce n’est pas tant un souci d’outils / de sources d’information (GECI est toujours très bien perçu) mais bien de considération des agents sur les questions de transformation et d’avenir de leurs missions.

 Ils s’inquiètent de la dégradation perçue de l’efficacité du fonctionnement (46%, - 6 points vs. 2022) et de la qualité de service (55%, - 6 points vs. 2022) face à la charge de travail toujours élevée (48% satisfaits, -4 points et seulement 37% qui jugent qu’on arrive à la répartir équitablement). Le télétravail (pratiqué par 78% des agents, en recul de 6 points vs. 2022 où la vague Omicron poussait à une pratique très extensive, et apprécié par 91% d’entre eux), les nouveaux outils numériques (70% satisfaits de l’équipement ‘nomade’, +4 points vs. 2022, un résultat plus en demi-teinte sur les outils collaboratifs avec 58% d’opinion positive, -1 vs. 2022) ou même les efforts continus pour mieux collaborer entre services / directions (59%, +2 points vs. 2022) ne compensent plus autant que sur les deux années précédentes : la satisfaction sur l’équilibre (70%, -6 points vs. 2022) et les conditions matérielles de travail reculent (70%, - 5 points), le stress remonte (34% donnent une note de 8 à 10, +7 points vs.2022).

 Le management est perçu en difficulté pour faire travailler ensemble les agents au sein des équipes (48% positif, soit 8 points de moins que la moyenne ministérielle et 18 points de moins que la FPE)– trop petites, trop isolées dans certains départements (39% seulement des agents en département satisfaits de leurs conditions d’exercice) ? Les non encadrants sont plus critiques sur le respect, l’écoute au quotidien. Ils attendent de la confiance (y compris par rapport au télétravail), de la proximité, un ‘vrai’ management. Ils attendent aussi un lien – une écoute toujours plus renforcée avec la DG / l’administration centrale.

 Au final, ils se sentent insuffisamment reconnus dans leur travail (43% positifs, -5 points) mais moins pour des raisons de rémunération (60% positive, + 5 points) que de possibilités de promotion et d’avancement (22%, - 5 points) et plus encore de valorisation au quotidien de leur travail (contenu du travail : 64%, - 5 points), de leurs missions, de leur apport à la société, du sens de leur action. C’est sur ce champ qu’ils ont besoin de reconnaissance, respect, considération, attention, réassurance, c’est ce levier qui est aujourd’hui clé pour maintenir leur engagement. "

Nous avons fait part de propositions qui rejoignent notre projet de Police Economique, afin de résoudre le marasme qui ronge notre direction, en particulier dans les DDI, à savoir :

- Un plan de recrutement pluriannuel pour atteindre 4 000 agents et donner les moyens à ceux-ci de travailler dans de bonnes conditions

 La sortie de la RéATE et le renforcement de l’ancrage à BERCY pour ne plus répondre aux injonctions de différents donneurs d’ordre

 La reconstruction d’une véritable chaîne de commandement à nouveau pour éviter les interférences

 Un plan de recrutements et d’investissements pluriannuel au SCL, pour la recherche et le développement

 Un plan pluriannuel de qualification permettant l’évolution catégorielle et indiciaire des agents pour la reconnaissance de leur activité

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