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Article publié le 12 mars 2008.

VOLET 5 : Les Comptes Epargne-Temps

signé par : UNSA-CFTC soit 16,4 %

Voir la note de présentation des différents volets des négociations

Ce volet est totalement inscrit dans la logique du « travailler plus pour gagner plus ».

Pour l’avenir, les CET seront « consommables » selon 3 modalités :
 en temps
 en argent
 en épargne retraite (sur le régime additionnel).

Le principe même du CET a toujours suscité des réserves de la part de la CGT. Mais, l’utilisation qui en est faite aujourd’hui est bien plus lourde de régressions. La voie du paiement constitue un détournement éhonté de l’Aménagement et Réduction du Temps de Travail – déjà problématique en soi. Cumulée avec le recours amplifié et institutionnalisé aux heures supplémentaires, c’est une remise en cause des 35 heures, qui ne deviendront plus qu’un repère purement virtuel.

La sortie en épargne retraite est au moins aussi contestable. Cumulée avec l’allongement sans fin de la durée de cotisations, elle accroît, de fait, la durée globale de travail nécessaire pour l’obtention d’une pension complète avec un taux de remplacement correct.

C’est également l’agent qui seul se paie ce « complément ». En effet, dans la mesure où il y a conversion en points de « régime additionnel », il n’y aura pas, au passage, de versement de cotisation employeur.

Cette épargne retraite viendra abonder le régime additionnel par capitalisation, dont la prépondérance ne cesse de s’accroître (cf. aussi la GIPA). Enfin, avaliser ce dispositif, c’est, peu ou prou, considérer qu’il n’y a pas de véritable réforme solidaire des retraites possible et cautionner les logiques libérales mises en oeuvre depuis 15 ans et, accessoirement, celles à venir.

Opposée à ces mesures, la CGT a formulé des revendications alternatives :

 Plafonnement des heures supplémentaires à 11 heures mensuelles

 Revalorisation des CET « monétisés » de 25 %

 Paiement des heures supplémentaires à un taux majoré de 25 % sur la base d’un décompte de 1607 heures annuelles (et non 1820 comme actuellement, ce qui conduit l’heure supplémentaire – y compris avec la majoration de 25 % - à n’être payée que 10,33 % au-dessus de l’heure normale).

Nous avons dénoncé, en outre, le caractère discriminatoire du recours massif aux CET et aux heures supplémentaires, en particulier pour les femmes.

Nous avons rappelé que la véritable réponse passe par des créations d’emplois statutaires et qualifiés.

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