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Article publié le 29 février 2016.

Compte rendu du groupe de travail des concours externes A et B du 23 février 2016

Raisons de cette réforme :

La nature et le programme actuels des épreuves des concours d’inspecteur et contrôleur CCRF sont respectivement fixés par les arrêtés des 20 décembre 2007 et 6 avril 2009.
L’objectif de cette réforme directionnelle vise à donner aux concours une dimension plus professionnelle et moins académique, mettant l’accent sur le recrutement de profil « enquêteur » (des qualités d’adaptation, de pragmatisme et rédactionnelles sont demandées).
La DG voudrait faire intervenir cette réforme pour les concours 2017.

Pour la DG, les épreuves restaient très lourdes à organiser avec la difficulté du choix des épreuves le jour même par les candidats ; constat de présence de sur-diplômés avec une baisse paradoxale du niveau général.

L’évolution majeure consisterait en une fusion des filières scientifiques et économiques-juridiques, avec l’abandon des matières « anecdotiques  ». Les candidats choisiraient leur option dès l’inscription au concours. Les syndicats ont mis en avant le fait que le nombre d’inscrits 3 fois moins important de scientifiques rejaillirait fatalement sur le nombre final de profil scientifique retenu. Cette remarque a été prise en compte par la DG.

Le deuxième constat est qu’au vu des taux actuels de présentation aux concours, que cela soit pour les inspecteurs ou les contrôleurs, l’épreuve de pré-sélection de QCM n’a plus d’utilité aujourd’hui. Cela a fait l’unanimité syndicale.

Modifications envisagées pour les contrôleurs :

Epreuve 1  : aucun changement majeur mais il a été demandé de raccourcir la longueur du texte à résumer pour que cela soit plus en adéquation avec le temps de l’épreuve (3h) ;

Epreuve 2 : modifications des options proposées pour qu’elles soient plus en adéquation avec le niveau de scolarité demandé (niveau BAC) : sciences économiques, histoire-géographie, mathématiques, sciences de la vie et de la terre. Suite aux interpellations des syndicats et de l’ENCCRF, d’autres options ont été envisagées : droit, littérature et physique-chimie, comptabilité ;

Epreuve 3 (facultative)  : d’une version seule, on passerait à une version raccourcie accompagnée de questions de compréhension sur le texte. L’italien serait supprimé en raison d’un trop petit nombre de candidats.

Modifications envisagées pour les inspecteurs :

Epreuve 1 : aucun changement majeur sur l’épreuve de note de synthèse ;

Epreuve 2  : fusion des options proposées : gestion et administration des entreprises, analyse économique, droit public/pénal/des affaires (un programme raisonnable reste à déterminer), biochimie, agroalimentaire et bio-industrie (un programme raisonnable reste à déterminer), physique-chimie. Les syndicats ont réagi sur la pertinence d’un retour à une épreuve de mathématiques engendrant des différentiels de notation trop importants par rapport aux autres épreuves rédactionnelles ; il a été soulevé la pertinence de rajouter des options telles que la comptabilité, géopolitique, littéraires (?)... Nous avons demandé que le programme de chaque épreuve soit clairement défini et en adéquation avec nos missions ;

Epreuve 3 : le groupe de travail voulait mettre en place des QRC (questions réponses courtes) sur les missions CCRF afin de mesurer l’intérêt des candidats à ces dernières. Nous avons réagi sur la pertinence de l’ajout de cette épreuve qui ne semble pas opportun à ce stade du concours car cela pourrait décourager un bon nombre de candidats. Nous avons interpellé la DG sur ce qui se cache réellement dernière ces questions (quel programme ? Où chercher les informations pour les externes...). A priori, cette épreuve sera abandonnée, les syndicats étant unanimes sur la question. La problématique pour la DG serait de trouver éventuellement une épreuve de remplacement.

Modifications des oraux communs aux 2 concours :

un grand oral de présentation du candidat accompagné d’une fiche individuelle de renseignement (CV déguisé calqué sur le privé). Tous les syndicats se sont érigés contre l’établissement d’une telle fiche qui irait à l’encontre de l’anonymat et d’un traitement égalitaire des candidats.

un deuxième oral de mise en situation à partir d’un ou plusieurs cas pratiques (avec jury différent) : une préparation, initialement prévue seulement pour les contrôleurs sera à priori mise en place également pour les inspecteurs. Nous avons interpellé la DG sur la réalité concrète de cette épreuve, à savoir quel programme, l’harmonisation et la formation des jurys, le niveau de connaissances attendu… ?
NB : les cas pratiques étaient auparavant contenus dans le grand oral.

L’épreuve de langue pour les inspecteurs est maintenue, avec une révision de coefficient demandée par la CGT (passer d’un coefficient de 1 à minimum 2).
Nous avons demandé un rééquilibrage des coefficients de ces 2 oraux et la diminution du temps du 1er oral, ainsi que l’accroissement du 2nd, avec la prise en compte d’un temps de préparation.


Enfin, nous avons soulevé les points suivants :

 un rééquilibrage des coefficients entre écrit et oral (50-50%) ;

 la disparition des épreuves informatiques (la DG privilégiant la formation interne et la voie de détachement pour les futurs recrutements au SI) ;

 l’importance de définir clairement les programmes de chaque épreuve ;

 être vigilant sur les dates de concours pour qu’elles n’interfèrent pas avec les dates d’autres concours du ministère .

Nous avons également dénoncé le marché public passé pour 6 ans concernant la surveillance des concours ; les autres syndicats ne sont pas intervenus sur le sujet.

Nous ne savons pas encore si une autre réunion sera programmée sur le sujet ou si la DG présentera directement son projet au cours d’un prochain CT personnels et missions.

Pour information, le groupe de travail, piloté par 2B, doit de nouveau se réunir en mars 2016.

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