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Article publié le 16 septembre 2011.

section CGT de l’administration centrale : Réorganisation de l’administration centrale : navigation à vue et improvisation

La directrice générale vient de s’adresser vendredi 9/09 par courriel aux agents de la centrale. Dans son précédent message de juin, elle promettait que chacun(e) serait réaffecté(e) dans les nouvelles structures fin juillet et qu’on aurait droit au regroupement géographique des agents selon les fameux critères d’occupation, mode RGPP. On a vu ce qu’il est advenu de cette « promesse  » devant les réactions des personnels, que la CGT a fortement relayées.

Le nouveau message de la directrice générale nous annonce ce que nous savions déjà : au jeu des chiffres et des lettres, ce sont les chiffres qui ont gagné (pour faire table rase du passé) et l’organigramme est bien celui prévu par l’arrêté de réorganisation. Rien de nouveau….

Toujours pas de définitions officielles des attributions de l’ensemble des agents…mais les chefs sont casés !

Un organigramme, ce n’est pas seulement des intitulés de bureaux et des nominations de chefs de bureaux et sous-directeurs. Où sont les agents ? Quelles sont leurs attributions ?

Nous demandons que les attributions des agents soient officialisées et clairement définies. Le véritable organigramme de l’administration centrale, c’est quand même et avant tout de savoir qui fait quoi et où, rédacteurs et secrétariats compris : les attributions, le nom de l’agent responsable, le numéro de la pièce et de téléphone. Le principal « désagrément  » (pour reprendre la terminologie de la DG), c’est que de nombreux agents ne sont pas encore fixés.

Le second désagrément, c’est que faute de transparence, des rumeurs inquiétantes se développent.

Une autre manière de faire est pourtant possible : la DGCCRF n’en est pas à la 1ère restructuration de son histoire. Celle-ci est à ce jour la plus brutale vis-à-vis des personnels et la moins bien préparée.

Des effectifs problématiques et des « découvertes  » inquiétantes

L’impression de pilotage à vue s’accentue quand on sait que le véritable problème, comme partout, ce sont les effectifs ! Comment répartir des attributions et donc ne sacrifier aucune des missions de l’administration centrale quand on est dans l’exercice contraint du toujours moins de la RGPP, alors même que l’on nous en demande toujours plus. Les tractations continuent comme si l’on n’avait pas pu prévoir. Les agents du service informatique, ceux de la gestion du personnel ne savent pas sur quel pied danser.

Ainsi, x agents de la gestion sont priés de rejoindre BERCY en mars 2012 et d’intégrer une nouvelle structure. Motif : la montée en puissance de l’ONP, office national de paye qui a pour objectif de regrouper les services de paye des administrations. Cela était en gestation depuis longtemps : on n’y avait pas pensé avant ?

De même, la DGCCRF a été officiellement désignée par les services du premier ministre comme autorité de surveillance du marché pour les contrôles environnementaux ! Quelle conséquence pour notre administration qui vient d’être dépouillée ? Quels bureaux de la centrale concernés ? On improvisera ou on fera semblant de faire…sans effectifs supplémentaires et sans budget ? Le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie avait pourtant alerté Matignon dès le mois de mai :
« Alors que la DGCCRF cumulait en 2011 une réduction de 94 ETP au titre du non remplacement des départs à la retraite, la prise en charge de cette mission nouvelle (contrôles environnementaux) sans création ou transfert de 50 ETP correspondant reviendrait à une réduction globale de 144 ETP ( 94 + 50) très largement supérieure à ce qui serait supportable pour cette direction dont le réseau déconcentré a déjà été très affecté par la réforme des administrations territoriales de l’État » ( sic)

Une mise en œuvre précipitée

L’application du nouvel organigramme dès le 19 septembre, alors que les effectifs, les postes, la répartition des attributions des agents et les problèmes de frontières entre les différents bureaux ne sont pas certains, est totalement précipitée. L’organigramme détaillé ressemble à l’heure actuelle et d’après les informations que nous avons, à du gruyère compte tenu du nombre de postes non pourvus. Un exemple : le bureau du logement un chef, deux adjoints et …. 3 malheureux rédacteurs… Un taux d’encadrement digne du livre des records. D’autres exemples pourraient être cités où les attributions risquent de rester « orphelines  » un certain temps, à moins qu’on ne les colle d’office en supplément gratuit à des rédacteurs qui n’auraient rien à dire…

L’ergonomie a bon dos !

Le coup démagogique de l’ergonome qui aurait pour fonction de lisser les problèmes de locaux ne trompe personne. Opération com’ : il faut retarder l’opération déménagement et l’ergonome de dernière minute est un bon prétexte. Retarder parce que le budget ne le permet pas et parce que les structures ne sont pas décidées faute de programmation prévisionnelle. Bref, ce sera peut être pour l’an prochain ou alors aura-t-on des travaux à Noël ? Nous ne sommes pas dupes : le meilleur ergonome du monde ne peut rien contre la règle déjà actée : 2 agents par bureau pour trois travées ! C’est sympa d’avoir requis l’aide d’un architecte d’intérieur qui nous enseignera, soyons-en sûrs, l’art de tirer parti de nos espaces réduits ! Vive la RGPP et l’amélioration des conditions de travail ! Nous verrons quand même si les chefs montrent l’exemple…. Nous n’en sommes pas sûrs du tout : la directrice générale ne vient-elle pas en période RGPP de pénurie d’effectifs d’octroyer à son cabinet quasi-ministériel un nouvel agent…. Beaucoup de bureaux et de directions départementales rêveraient de pouvoir en faire autant.

Une enquête provocatrice

Dans la restructuration que nous subissons, des agents viennent de recevoir de Bercy une invitation à participer à une enquête de satisfaction « immobilière  » pour savoir s’ils sont contents de leurs espaces de travail ! Belle provocation, doublée qui plus est de sexisme. Car l’enquête a adressé deux types d’invitations : l’une réservée aux « femmes  », l’autre identique réservée aux « hommes  ». Bercy, qui vient de se doter à grand frais du fameux label « diversité  », trierait donc son personnel par genre ? La directrice générale va-t-elle protester auprès de Bercy ? Nous attendons…

LA CGT REVENDIQUE :

 La publication officielle de l’organigramme des bureaux avec les noms et les attributions de chaque agent ainsi que les postes non pourvus.

 Pour les postes non pourvus, la possibilité pour chaque agent de faire acte de candidature en toute transparence (les fiches fictives des postes créés et attribués avant même leur publication ne sont pas admissibles).

 Le maintien de la cohérence des unités de travail que sont les bureaux (direction, secrétariat, rédacteurs). En attendant un hypothétique réaménagement général, des rapprochements géographiques doivent être organisés pour préserver cette cohérence.

 La reconnaissance et le maintien des acquis professionnels qui ne doivent pas être bradés soi- disant au nom de la polyvalence et de la performance recherchées dans la précipitation et facteurs de souffrance au travail.- Pour les agents en charge de l’informatique, de la paye et des ressources humaines, un suivi spécifique et une prise en compte des besoins de chacun(e). Nous ne voulons plus que l’on dise, comme à d’autres agents : « Allez vous trouver un poste ailleurs !! ».

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